Portage salarial : 4 métiers où ça change la donne

Le portage salarial, c’est un peu le joker du monde pro. Ceux qui cherchent la sécurité du salariat sans renoncer à l’autonomie s’y retrouvent. Mais il y a des métiers où ce statut prend tout son sens. Tour d’horizon de quatre activités où le portage salarial n’est pas seulement une option pratique, mais un vrai levier.

Consultant IT : la valeur ajoutée sans l’enfer administratif

Le conseil en informatique est un des bastions du portage salarial en France. Pourquoi ? Parce que la plupart des grands groupes refusent de travailler avec de simples freelances pour des questions de conformité. Le portage ouvre la porte à ces clients, sans imposer la création d’une structure lourde. Les consultants IT peuvent ainsi enchaîner les missions, faire évoluer leur TJM (taux journalier moyen) et profiter d’une couverture sociale complète, tout en gardant la main sur leur organisation. Source : Fédération des entreprises de portage salarial (FEPS).

Formateur indépendant : transmettre, facturer, dormir tranquille

Le métier de formateur explose avec le développement du CPF (Compte personnel de formation) et la réforme de la formation professionnelle. Sauf que pour travailler avec les organismes publics ou privés, il faut une structure sérieuse, référencée, avec des garanties administratives et sociales. Le portage salarial coche toutes les cases : le formateur facture, la société de portage gère la conformité, et l’URSSAF ne vient pas pointer le bout de son nez à la moindre erreur. À noter que la plupart des sociétés de portage sont certifiées Qualiopi, le label devenu obligatoire pour être financé par le CPF (Ministère du Travail).

Chef de projet web : piloter, facturer, recommencer

Gérer des projets digitaux en mode mission, c’est le quotidien d’un paquet de chefs de projet web, souvent entre deux agences, quelques startups et des PME pas toujours très fiables sur les délais de paiement. Le portage salarial, c’est l’assurance d’être payé à date fixe, de pouvoir travailler pour plusieurs clients à la fois et de laisser à d’autres le soin de courir après les règlements. Avec la crise COVID, la part des chefs de projet passant au portage a nettement progressé – on parle de +20 % entre 2020 et 2023 selon la FEPS.

Consultant RH : expertise, confiance, protection

Les RH indépendants (bilan de compétences, accompagnement, outplacement) ont trouvé dans le portage un terrain de jeu sur-mesure. Là encore, ce statut rassure les entreprises clientes, facilite les partenariats avec les cabinets et offre une vraie protection sociale, qui manque aux simples auto-entrepreneurs. Pour beaucoup, c’est la seule façon de rester indépendant sans devoir passer à la société, ni renoncer à la retraite et à la mutuelle. Sur ce segment, le portage séduit particulièrement les anciens cadres reconvertis à l’indépendance (Pôle Emploi).

Pourquoi ça marche vraiment ?

Une belle diversité des activités possibles qui montre que le portage salarial permet de vendre son savoir-faire sans transformer chaque mission en casse-tête administratif. Les experts restent concentrés sur leur valeur ajoutée, les clients gagnent en confiance et tout le monde dort mieux la nuit. C’est tout l’intérêt d’un modèle pensé pour les pros qui veulent bosser sérieusement, sans les galères du 100 % freelance.

Et à voir l’explosion du nombre de portés en France (+10 % par an depuis 2020, selon la FEPS), il faut croire que ce n’est pas prêt de s’arrêter.